Université Paris Ouest Nanterre La Défense
La formation continue :
une nouvelle
vie professionnelle
À l'Université Paris Ouest Nanterre La Défense (ex-Paris 10) la formation continue, c'est du concret. Preuve en est avec les témoignages de Laurence Tiard et Jean-Christophe Blondel. Leurs parcours sont totalement différents, mais ces deux anciens du Crefop (le Centre des Relations avec les Entreprises et de la Formation Permanente) ont en commun d'avoir relancé leur carrière avec Paris Ouest.
Croissance Actualités : Résumez-nous votre
parcours professionnel avant votre passage au Crefop.
Laurence Tiard : J'ai une formation de laqueur en école d'art. Mais les hasards de la vie m'ont invitée à être assistante de direction, dans un premier temps dans des cabinets d’architectes, puis pendant 13 ans dans le secteur bancaire. C'est pendant mes années au sein d'une filiale de la Banque Populaire que j'ai obtenu un BTS d'assistante de direction. Mais j'ai rapidement constaté que le secteur bancaire n'offrait pas d’opportunité d'évolution professionnelle sans diplôme du sérail. A 43 ans, j'ai alors décidé de demander un Fongecif afin d'être en mesure de suivre un Mastère en gestion des PME-PMI à Paris Ouest. Une année de bonheur total.
Jean-Christophe Blondel : Ingénieur de formation pendant 10 ans, je montais en parallèle des spectacles vivants. La mise en scène et ma compagnie, La Divine Comédie, ont commencé à prendre une place de plus en plus importante dans ma vie. Mais, en 2006, cette dernière a connu des difficultés qui m'ont conduit à prendre un certain recul. Je ne trouvais plus l'accueil de la profession à mon travail. J'avais besoin d'une remise en question. Ainsi, j'ai décidé de suivre une licence en administration des entreprises culturelles à Paris Ouest. Le fait d'avoir appris mon travail sur le terrain me laissait quelques lacunes, notamment sur le plan des codes spécifiques de la «scène» publique. J'avais besoin de connaître les bonnes méthodes de travail de ce milieu et d’améliorer ma compréhension de ses acteurs.
C. A. : Pour quelles raisons votre choix s'est-il porté sur Paris Ouest ? Quels atouts lui avez-vous trouvé ?
L. T. : Je cherchais une formation diplômante, dans un cadre universitaire. À Paris Ouest, j'ai trouvé une adéquation totale entre la théorie universitaire et les attentes du monde professionnel. Nous travaillions en petit groupe, les professeurs étaient d'une très grande qualité.
J-C. B. : J'ai été séduit par la qualité des intervenants. J'avais la garantie de rencontrer une dizaine de personnes qui comptent dans la profession. Avec cette formation, je m'offrais aussi un moyen d’aborder ce réseau professionnel.
Par ailleurs, le volet d’enseignement pratique était particulièrement intéressant : la comptabilité, la question des écritures de contrats, le management. La question de la paie aurait simplement mérité d'être mieux approfondie.
C. A. : Quel impact a eu votre formation sur votre vie professionnelle ?
J-C. B. : Avant d'entamer cette formation, j'étais sur le point de raccrocher, de changer de métier. Cette année, Paris Ouest m'a clairement remis le pied à l'étrier. Je me suis lancé dans une nouvelle création, Le portage de midi de Claudel qui a très bien marché. Le spectacle a été monté en Normandie, puis une tournée a été organisée en Chine. C'est certainement la formation qui m'a encouragé à me lancer dans ce projet et à oser des choses nouvelles.
Aujourd'hui, mes dossiers sont mieux présentés, mon approche est certainement plus professionnelle et je dégage plus d'assurance. Au-delà de cela, elle m'a redonné goût à ma profession dans ce milieu particulier du théâtre public.
L. T. : Cette formation a complètement changé ma vie professionnelle, voire intellectuelle. Mon mémoire de fin de formation consistait en un projet marketing que je comptais proposer à la Banque Populaire.
Mais, lorsque je l'ai présenté, il a suscité un vif intérêt, mais on ne proposait rien d'autre que d'être l'assistante de la personne qui s'en chargerait. J'ai refusé, car je ne voulais plus faire d’assistanat de direction, mais de la gestion de projet. J'ai mis mon CV en ligne et j'ai eu des réponses rapides et intéressantes. Une société espagnole m'avait contactée en multipliant les entretiens. En Avril 2008, alors que j'étais toujours en contact avec l’entreprise ibérique, la DRH d'une filiale Air Liquide m'a contactée afin d'assumer un poste-service de contrôle de gestion de la partie produit et administration des ventes au sein d'une de ses filiales. Au bout de deux rendez-vous, j'obtenais le poste. La proposition m'a permis d'augmenter ma rémunération de plus de 20 %, mais surtout, il m'ouvrait des perspectives intéressantes, car il s'agissait d'une création de poste avec tout à réaliser.
Pour résumer, je dirais qu'avec cette formation, j'ai changé mes habits et mon étiquette professionnelle.